CR de Clément, le fils de Fil2fer, pour qu ic'était une première sur la 450 Zab de son père.

Réveil 7h30... Ouu ça pique les yeux !

Aujourd'hui c'est baptême moto !

Première endurance, première rencontre avec les SMASH. Cela fait deux jours que j'attends avec impatience cette sortie, préparation de l'équipement, de la moto...

Après 45 minutes de voiture nous voilà arrivés à destination, déjà quelques bécanes pointent le bout de leur garde -boue.

On sert des pinces ( super ambiance de bon matin) , on boit un café et je pars me changer.

La pression monte, j'enfile mes bottes, mes gants, je descends la moto de la remorque, je visse mon casque sur ma tête, j'enfourche l'engin et c'est parti direction le circuit !

Après un court briefing en règle (toujours dans la bonne humeur), nous retournons sur nos fidèles destriers afin d'effectuer un tour de reconnaissance du terrain.

Cet échauffement se déroule sans encombre, certains fins pilotes me prodiguent de précieux conseils de franchissement et j'essaie au mieux de retenir l'emplacement des difficultés et des passages techniques ( Alzheimer ? ) puis nous retournons au point de départ.

L'organisation opte pour un départ arrêté style «24h du Mans».

La tension est à son comble.

Les bécanes sont alignées par ordre croissant, elles sont arrêtées, les pilotes, en face, se préparent au sprint infernal ( de 3m50 ) en bottes de moto (s'il vous plait).

Soudain le départ est donné, les belliqueux se ruent sur leurs motos, kick ou démarreur retentissent ( suivant les modèles ) et enfin les premiers pilotes s'élancent sur des bolides plus ou moins contrôlés.

Je regarde les premiers virages puis une impatience m'envahit ! A mon tour ! Je pars sur mon engin, premier virage, deuxième virage, on sort le pied, on penche, on prend bien l'appui et plein gaz en sortie ! Ça marche jusqu'à ce qu'au 4ème tournant, j'oublie cette merveilleuse marche d'environ 1m20.

Je fonce donc plein gaz sur cet obstacle juste en sortie de courbe et là je me dis : "ça craint ! "

La moto plonge, et atterrit miraculeusement sur ses deux roues. Le seul problème c'est que moi je suis en superman dessus, impossible de choper le frein ni de faire quoi que ce soit, je traverse la piste, fonce dans les herbes et là, du grand art, je passe par dessus la moto, roule jusqu'en bas je ne sais trop comment pour finir dans le virage du dessous.

Je suis allongé au sol, en un quart de seconde, je check mes fonctions vitales :  ok, fonctions secondaires : ok, fonctions motrices : ok, douleurs : négligeables.

Je me relève.

Je fais signe que tout va bien aux pilotes en haut qui se précipitent vers moi. Je relève la moto, oula ya un peu de casse...

Je remonte au départ. Résultat : une bavette arrachée et un akra plié ! Et ben ça commence bien.

Le temps de démonter ce qui reste de la bavette et du feu arrière et c'est reparti !

Bon je vais y aller tranquille !

Premier tour, deuxième tour, ça devient de plus en plus gras, une vraie patinoire à certains endroits ! Puis en bas d'une descente, je cale ( pour la 2512ème fois ! ) en redémarrant, en coup de gaz trop appuyé et je coupe le virage, je me retrouve enfourché sur un talus ! Impossible de tirer la moto pour faire marche arrière et reprendre le circuit. Bon ben tant pis je franchis le talus, je fais demi- tour sur l'herbe et je retourne sur la piste... GROSSIÈRE ERREUR !!! Ce n'est pas de l'herbe mais des sables mouvants ! Je m'embourbe de plus en plus, je tire, je pousse, j'accélère, je couche la moto, je l'enlève de l'ornière, bref j'ai dû passer au moins 20 min dans ce bourbier, on ne m'y reprendra plus !

Je finis le tour tant bien que mal. Il est temps de faire une pause.

Je repars pour un nouveau tour et dans le même virage que le tour précédent, je couche la moto . ( décidément, je déteste cette section ! ) mais c'est en relevant le moto que j'aperçois un truc qui n'a rien à faire là : un boîtier noir au milieu de la boue et des traces de pneu. Je le ramasse et il s'agit en fait d'une petite caméra. Tiens je vais faire un heureux ! J'ouvre la première attache de ma botte, je l'enfonce dedans et referme cette dernière. Je finis mon tour et je remets la caméra à l'orga : vous voyez les gars, moi je tombe, mais au moins ça sert à quelque chose !

S'en suivent encore deux tours parsemés de chutes et de relèvement de moto auquel certains pilotes n'auront pas manqué de participer. J'en ressors bien lessivé (mais pas la moto; elle reste à lessiver, elle !!). L'heure de la pause déjeuner a sonné, la fin pour moi. Une très belle expérience, super accueil, merci à tous et à la prochaine !

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Gael :

Jayson

José