Tomtom nous a organisé une journée bien sympathique qui s'inscrivait dans un week-end complet d'enduro. Il faut dire que sur la quinzaine de participants, quatre avaient fait 1200 km pour venir rouler dans la région. Si si, je ne suis pas tombé sur la tête, ni mis un zéro de trop mais nous avons eu la compagnie d'allemands en ballade, et même d'une allemande, et en moto.
Ils nous ont parlé un peu de l'enduro chez eux et nous en avons conclu que nous sommes chanceux d'habiter en France. L'accès aux chemins est impossible et le roulage sur terrain privé très difficile. Mais je m'égare, revenons en à nos moutons.
Donc, rendez-vous le matin à 9h30, tout le monde est à l'heure et Tomtom nous a même préparé le café que nous dégustons sous un soleil déjà bien présent. Les SMASH qui contrairement aux autres, n'avaient pas roulé la veille sont impatients et nous partons sans attendre le reste du groupe plus décidé à prendre son temps.
Dès le premier chemin, je suis surpris de trouver autant d'eau. Les flaques se succèdent et évidemment le terrain est gras, ou plutôt glissant car les cailloux et les rochers ne sont jamais profonds ; ce n'est pas là-bas que l'on s'enfonce jusqu'au moteur. Le secteur a visiblement essuyé des orages généreux et je me dis que ça va sérieusement compliquer les franchissements.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas le terrain d'Argenton les Vallées, il se situe sur un coteau surmontant une petite rivière, et souvent en sous-bois. Ce terrain privé offre beaucoup de possibilités de franchissement, il y en a pour tous les niveaux. Compte tenu du faible nombre de participants nous n'avons pas fléché le terrain, les risques de collisions aux intersections étant vraiment faibles.
D'autant plus que nous avons fait très peu de kilomètres car nous nous sommes concentrés sur du technique.
Et du technique, on en a trouvé. On peut dire qu'on a transpiré sévèrement ! Les grimpettes, déjà pas faciles par terrain sec, étaient franchement compliquées avec cette gadoue glissante qui colle aux pneus et vous enlève la motricité nécessaire pour franchir les innombrables rochers et racines. Certains passages sont même restés inviolés par des SMASH pourtant remontés comme des pendules. Avec Tomtom, Lucky et Poussin devant, Polo et moi avions fort à faire, mais la solidarité du groupe nous a donné des ailes et nous avons mis en application les conseils de franchissement de Christophe Beaudouin. Ce stage nous a vraiment fait progresser, la position du crapaud devient de plus en plus familière, mais pourtant, certaines difficultés nous ont remis à notre juste place: le cul sur la selle et les pieds qui pédalent !
La matinée est très vite passée et si chacun a eu des échecs, personne n'avait fait la moindre figure spectaculaire quand m'est arrivée la cause de ce CR. Suite à un énième démarrage après un spot de franchissement, la moto m'a gratifié d'un beurk pas sympathique et puis, rideau, terminé, fin de chantier, enfin, plus rien ! Pas moyen de lui redonner vie. On vérifie l'allumage : y'en a ; puis l'essence : y'en a aussi ; mais pas le moindre hoquet. Heureusement que Polo m'avait attendu, et grâce à nos sangles la petite HM a prouvé à ceux qui pouvaient en douter qu'elle était vraiment un petit tracteur. Le poum-poum tranquille du quatre temps m'a remonté jusqu'au plateau et on n'a même pas été en retard pour l'apéro. Merci Polo.
Après tous nos efforts, inutile de vous dire qu'on avait de l'appétit, et valait mieux car Tomtom avait prévu pour un régiment, on a calé sur les saucisses !
Il devait bien être 15h30 quand mes fougueux collègues sont repartis rouler, mais bien sûr, je ne vous en parlerai pas car je suis rentré en pensant mécanique. Je ne suis pas très inquiet, ça ne doit pas être grave, probablement une bricole dans l'allumage. Mais ceci est une autre histoire.
A venir