Réveil 6h, un peu dur mais c’est rien comparé au froid, -3C en vue et rien qu’à se changer on se pèle les miches.
Départ vers 8h, pause au bout de 15 minutes tellement ça pince les doigts, Enzo en a même mal au cœur. On roule tantôt sur une fine couche de gras avec du dur dessous, que sur des flaques gelées qui craque sous le poids des motos donnant l’impression d’être un brise-glace. Je remercie d’ailleurs Gwen qui m’a lancé son bac de champagne remplie de glaçon, mais sans la bouteille, lors d’une accélération sur ces zones glacées.
La 1ere chute est pour moi, sur une route à 3 grammes, où un gentil monsieur prenant la majorité de la voie, décide de s’arrêter devant une zone verglacé de 2-3 mètres, pour nous laisser passer sur le bord, c’est alors que j’ai vu qu’il perdait de l’huile, et décida grâce à une galipette de me glisser presque sous le capot pour y remédier.
La seconde chute sera pour Alex, qui malheureusement a manqué de centimètres sous les talons afin de garder l’équilibre lors du passage d’un fossé ( ça me rappelle quelqu’un dans la mafo…)
Vivien nous quittera de bonne heure, ayant laissé son gripster dans un chemin, suivi par Gwen ayant des problèmes de fuite d’essence.
Notre parcours a subit quelque modifications, notamment lorsqu’un arbre a été couché dans un chemin, afin de le bloquer, heureusement, l’union fait la force, il n’a pas résisté et le sésame s’est ouvert.
Vient l’heure du fait-faim moins le quart, où Gaël et Zig nous accueille avec du vin chaud et des baguettes.
On repart pour les derniers kilomètres avant de rentrer manger le rougail saucisse qu’Eddy nous a soigneusement concocté, un délice !
Il aura fait très froid, on aura bien roulé mais ça fait 3 semaines que je ne sens plus mes doigts de pieds.
Merci pour l’organisation au top !
TOM
Rarement en 16 années d'enduro, nous avons pris un tel bouillon.
Il y a quelque année, lors d'un we, en Normandie, mes bottes se vidangeaient dans le resto du midi. Vague souvenir aussi, d'un Téléthon, à la Paquelais, histoire d'un Kawa repeint par erreur et d'un carbu noyé, démonté sur le bord du chemin.
Les chemins sont des ruisseaux, certaines portions de route sont même submergées. A commencer par la trémie sous la 4 voies, ou je me demande si le panneau donne la hauteur sous pont ou la hauteur d'eau.
Malgré tout , hormis quelques zones, l'adhérence, est somme toute correcte. Le circuit délavé, accroche, à condition de rester dans la trace. La boue est si molle, que les ornières, s'effacent. Enfin pas toujours...
Gare à celui qui s'écarte, la boue colle, ventouse. La moto, pèse une tonne, et entraine le pilote dans sa chute. Comme Tom, assis dans 25 cms d'eau, la moto sur les cuisses. Four rire assuré, nul besoin d'aide, il a pieds.
On fera les 35 à 40 kms d'un seul tour, en 3 h.
Le groupe, profite, teste. J'assiste au spectacle des envolées, tentatives interrompues, moto scotchées.
Lucky fini par charrier Tom, sur son commentaire d'absence de difficulté sur une précédente rando et le motive a profiter de celles du jour.
Et ca passe.
Vous vous doutez bien, que si je prend ma plume, faute d'avoir un poil de sec , c'est pas par hasard. J'ai goutté 3 fois, au doux bonheur de m'allonger dans la fange. Tout en roulant, j'ai cherché, ce qu'il me restait de sec. L'intérieur des oreilles, peut être. Mais j'ai quand même un doute pour la droite.
La rampe d'accès au remblais, ne me réussi pas, que je colle au train, comme l'année dernière, ou que je prenne de l'écart. Une roue dans chaque trace, ça va pas bien loin. Seul avantage, dans la pente, niveau flotte, c'est marée basse.
La sortie du remblais, tracé dans un roncier , pour les rouges et noires, n'est suivi que par Enzo, Tarzan, Lucky et Tom.
Pb , impossible de remonter. Il faut bloquer une descente pour en ressortir.
A tour de rôle, Tarzan, élargit le passage, imiter par Lucky, qui par un roulé boulé , en marche arrière se prend la Beta sur le dos. Fâcheuse posture pour le Prez, dont la monture ne redémarre pas. Durite déconnectée par une ronce.
2ème essai, pas mieux.
Finalement Fab lui passe l'obstacle.
Tom passe en jetant la HM, le plus haut possible.
Enzo, surement insatisfait de son premier passage, franchit la zone, le tout en équilibre, sur les cale pieds.
Réflexion du Préz. 1ere fois, qu'on me sort ma brèle, pas beau de vieillir.
Pol'eau qu'aime pas l'eau, hormis pour le jaune, part après nous, et est déjà changé, tout propre, à notre retour.
Un remix, du lièvre et de la tortue, version enduro. Fable moderne de La Fontaine.
Et bien, la fontaine avait une fuite....et pas qu'une petite.
Roadbook
Oyé oyé, voici le CR tant attendu :
Une belle journée qui s’annonce avec un beau ciel bleu et presque aucun vent, c’était sûr, nous allions au casse pipe sous une chaleur d’enfer.
On arrive donc sur ce terrain de cross accompagné de 3 zones enduro. Nous somme rejoint par Gwen et sa belle et intuable Yamaha. Rien qu’à enfiler les boots et le slibard, on est déjà en nage avec ces 30 degrés. Vérifications des papiers faite, on grimpe sur les motos et ça commence par descentes et grimpettes, prenant la forme de U, qui s’enchaîne 3-4 fois a suivre, rien de très compliqué, bonne exercice de mise en jambe sur la brèle. On poursuit dans un petit bois (Ah ! Un peu d’ombre) dans lequel Yann ne fera pas long feu, puisque en tentant d’éviter un collègue tranquillement posé sur le bord de la single, se prend une bûche cachée dans la mousse et finit donc par terre. Ça fait que 300 mètres qu’on roule, et il est déjà en train de ramasser des champignons…
On continue le tour tranquillement, puisque tout de reco oblige à suivre les panneaux verts, donc aucune rouge le 1er tour. Avant la sortie de la 1ere zone, est aperçue un saut avec le milieu creusé, qui doit faire 2 ou 3 mètres. Bah c’est con, mais le vide entre l’appel et la réception, c’est plus compliqué que sauter une table de 15 mètres. On rentre dans la 2ème zone, 2ème bois, qui s’avère être le plus technique, avec des troncs, soit 5-6 posés à plat, dont 1 au milieu sur-élevé, apparement ça passe avec un peu de vitesse , mais j’ai pas réussis à débrancher le cerveau pour le faire. C’est suivi par un enroulement de pneus de tracteur, puis par le saut d’un cour d’eau. C’est zone est ensuite rythmée par des grimpettes, dont une entièrement pavée de roche et caillasse, ça me fais penser au portougal. Entre ces montées descentes se trouvent quelques singles avec possibilité d’avoiner, bien sympatoche !
La fin de la zone te fait monter sur le terrain de cross, il est exploité que sur une moitié afin d’éviter de trop l’abîmer. Puis nous arrivons dans la dernière zone, 3ème bois, qui se fait tranquillement, et est toujours rythmé par grimpettes et descentes, qui s’enroule très bien, puis nous terminons sur ce qui est sûrement la plus belle grimpette du terrain, avec un beau dénivelé et quelques petites marches, bref, faut mettre gaz et pas lâcher !
Résumé de cette après-midi : trop chaud ! Ça descend et ça remonte et kickage à répétition sur la hm de Yann (fait vraiment trop chaud pour ces conneries).
Tom
Avec TOM, pour son 1er we SMASH, tout comme Mika et Pix apple, d'ailleurs, on arrive les 2 derniers, comme prévu. La route pour Falaise n'est pas longue mais le départ tardif.
On fait connaissance de Jérémy, un Valentin modèle réduit, mais quelle personnalité.
Samedi 9h00 , départ.
1er chemin à 200 m du gite. 400m plus loin, 1ere zone et déjà, tout le monde dans le rouge, cueilli à froid, par l'absence d'adhérence. Mise en jambe active. On enchaine avec une descente de talus qui nécessite 4 pilotes par moto.
Quelques kms plus loin, pendant que Zig fait le beau dans un petit village, la Sherco n'avance plus. Le moteur tourne, les vitesses passent, mais le PSB ne tourne pas.
Val puis JIM récupèrent le fermeur que je suis pour le we.
On sort du village à la poussette, contrôle du levier, de l'embrayage, coup de fils à l'assistance mécanique, rien ni fait. Pres d'une heure plus tard, on remet la moto debout et là , oh miracle, je vois les cannelures du pignon et comprend que j'ai perdu la rondelle et l'écrou de maintien. Le pignon est remis en place et maintenu avec un colson, le temps de rejoindre le garage du coin. Le garagiste, motard à ses heures, finira par trouver une solution à la Mac Gyver, constituée d'un écrou de tuyau d'arrosage et d'un circlips, qui ma fois, tiendra la journée de 90 kms.
On peut donc reprendre notre chemin, qui ne tarde pas à se compliquer. Un 1er chemin creux du bocage Normand , me laisse seul sur une double racine, que tous avait pourtant franchi. Je m'épuise déjà. Mal barré cette histoire, même si pour le moment, mes avants bras version momie, me laissent tranquille.
Plus loin, un autre goulet, passage obligé, constitué d'une plaque glissante suivi de nombreuses racines, nécessite plusieurs tentatives pour la majorité des pilotes, pour être avalé.
Forcément, à ce rythme là , on arrive au resto avec bien du retard. Le boulet paye la tournée.
L'après midi est bien plus roulant, les chemins, toujours piégeux, s'enchainent, la cadence augmente nettement, la fatigue et les pilotes qui se taquinent, les ornières et la poussière, pourtant pas traditionnelle en Normandie, générant les fautes et les gamelles. Mais rien de grave. Jusqu'à...
Ce chemin à 4L, devant moi, les 2 frères et TOM, en pleine relance,
Valentin me dira , on a vu un lièvre traverser le chemin, mais TOM échappe à la chute en roulant sur son chasseur, un renard.
La pauvre bête.
Une fable de LAFONTAINE moderne, mélange du lièvre et la tortue et du corbeau et le renard, remastérisée façon HM.
Que faisaient donc, la tortue et le corbeau, pendant ce temps là ???
Nous, une fois au gite, on a bu des bières, en pensant, à la journée...
Roadbook