Une heure et 5 min qu'on roule et le labyrinthe est déjà derrière nous.
Bon c'est vrai qu' a 2, spécialement avec Poussin et ce même pour une reprise, y a pas grand monde à attendre.
Quoique, comme avant le café , j'avais mis le pilote en température, assez facilement vu la météo clémente, je profite de l'entrée dans le bain du fermeur, pour tirer un peu sur le guidon. Et la cadence génère de petites boulettes au revenant qui perd un peu de terrain.
Bon pas pour longtemps, bien sur, les bons reflexes reviennent vite. Heureusement parce qu'a sauter d'un trou d'eau à un autre, j'ai les avants bras comme des bâtons.
Sans parler que le soleil, encore bas à cette époque, me flashe, pour excès de vitesse, à chaque branche et me fait rater le chemin à gauche.
Retour en plaine, l'autoroute des sables, la ligne verte, et Poussin se régale, au point lui aussi de rater un changement de direction. On enchaine par Heineken, l'un derrière l'autre. Lorsque je monte à sa hauteur, d'un même geste , parfaitement synchro, le pouce vers la mentonnière, on explose de rire. Direction chez Cocotte, qu'aime les grands pieds.
M.... fermé.
On prend les quais, une mauvaise raise, et ma roue arrière, qui depuis le départ n'en fait qu' à sa tête, me double par la droite.
J'évite ainsi le mur de pierres sur ma droite, mais fonce royalement vers le fleuve, version marée haute, juste à ma gauche.
A plat ventre au sol, les deux mains sur le guidon, je sauve la HM d'un ricochet sur la LOIRE, hantise d'une seconde.
Poussin saute sur la roue arrière, en pleurant de rire et évite, de l'eau dans les bottes, à la roue arrière de boire la tasse, ainsi qu'au moulin une 2 éme noyade en 4 mois, après le ruisseau Normand.
J'ai morflé du coude gauche sur l'enrochement de berge, arrêté, le casque au dessus de l'eau, les avants bras à baigner, mais j'ai sauvé la perte complète du bolide.
Soulagés, moto retournée dans le bon sens, on rentre. Et dire qu'on avait rien bu ....avant la maison.
Roadbook